vendredi 23 septembre 2011

jeudi 22 septembre 2011

Une Vitrine Art Deco-Rue de la Montagne.

Ce lundi j'ai décidé d'aller arpenter les rues de ma ville natale à la recherche d'éléments Art Nouveau!Drôle d'idée...mais quelle aventure géniale et amusante!Et quelles merveilles j'ai pu découvrir tout simplement en levant les yeux un peu plus haut que d'habitude!Toutes ces choses qui font une ville et que je n'avais jamais vraiment remarquées auparavant!Je savais que Charleroi avait un passé chargé d'histoire et que c'était la plus grande et la plus riche ville de Wallonie au début du XXème siècle.Mon premier coup de foudre, cette jolie vitrine "Belle Epoque" parfaitement restaurée avec ses superbes vitraux style Art Déco.Ils ressemblent étrangement à ceux qui ornent le vestibule de ma maison de Couillet!
Les vitres sont biseautées...Un détail qui rehausse l'éclat des vitraux.N'oublions pas que Charleroi abritait le savoir-faire des grands Maîtres Verriers de Belgique et que la plupart d'entre eux habitaient la ville.
Dans le médaillon de l'imposte, on remarque des pipes.Il s'agissait à l'origine d'un marchand de tabac.

mercredi 21 septembre 2011

Sgraffites non signés-40 Rue de la Montagne.

Juste à côté de la façade décorée par Paul Cauchie, un sgraffite tout aussi magistral et sans aucune signature!Une fresque avec deux chérubins surplombant un balcon aux allures gréco-romaines.Uniquement deux coloris: écru et rouille.Le dessin est tout-à-fait remarquable.Il me rappelle un sgraffite bruxellois de l'artiste Privat Livemont.Les enfants tiennent des cornes d'abondance dans leurs mains, avec lesquelles ils versent probablement du vin car on peut reconnaître une grappe de raisin, à gauche du fronton.Dans la mythologie, le Dieu Romain Bacchus, Dieu du vin et de la vigne, est souvent accompagné de chérubins.Sur le mur derrière la balustrade en fer forgé, on remarque une gravure sur la pierre, représentant un profil de dame dans un médaillon.

Sgraffite de Paul Cauchie, 38 Rue de la Montagne.

A Charleroi, au n° 38 de la Rue de la Montagne, une maison construite en 1907, est agrémentée d'un superbe sgraffite attribué à Paul Cauchie. Pour créer cette oeuvre picturale, il a d'abord appliqué un enduit de ciment noir qu'il a ensuite recouvert d'une couche de chaux blanche.Dans cette fine couche de chaux, il a gravé son dessin.Après cela, il ne lui restait plus qu'à appliquer les couleurs.Ce sgraffite a bien résisté au temps et pourtant il n'a jamais fait les frais d'une restauration!
A Bruxelles et en Wallonie, surtout à Charleroi, l'artiste a décoré de nombreuses façades avec des sgraffites sur son thème de prédilection: des visages de femmes et des fleurs au style géométrique. A l'aide du zoom, on peut distinguer le début de la signature de Paul Cauchie.

dimanche 18 septembre 2011

Maison Georges Lemaître-6 Boulevard Devreux.

Cet imposant Hôtel de Maître fut construit par Auguste Cador en 1882 pour l'avocat Paul François.Elle est munie d'une porte cochère qui témoigne d'un temps où l'on possédait encore un véhicule attelé de chevaux.La maison est dédiée à Georges Lemaître (prêtre carolorégien et docteur en sciences mathématiques et physique, et également en astronomie, mondialement connu pour sa théorie du big bang).Deux liens si vous voulez en savoir plus sur cet illustre personnage:
http://www.astr.ucl.ac.be/wiki/astr/index.phppage=AboutTheInstituteGeorgeslemaitre++#vie et http://www.charleroi-decouverte.be/index.php?id=107
Cette demeure a été complètement restaurée par l'UCL en 1994 et 1995.Elle est actuellement l'antenne carolorégienne de l'Université Catholique de Louvain.Auguste Cador a construit énormément à Charleroi de 1852 à 1896 dans un style éclectique.Il a construit notamment le Théâtre de l'Eden où Sarah Bernhardt vint jouer en 1892 "La Dame Aux Camélias". Jeux de lumière dans ce fastueux vestibule, original grâce à la présence de ces trouées de type "oeil-de-boeuf" qui laissent encore davantage passer la lumière.
La grande baie vitrée possède un encadrement en "arc 1900", avec au centre un meneau torsadé très en vogue à la Renaissance.Joli contraste entre les briques rouges et les pierres sculptées. Détail sculpté du corps de cheminée. Fenêtre de l'étage et superbe sculpture végétale dans la pierre sous la corniche.
Petit zoom sur les éléments de quincaillerie intérieure.Toutes ces structures sont d'origine et apportent une touche résolument rétro à la décoration intérieure. Un vitrail intérieur d'une grande finesse.


Sujet de ce vitrail: Abraham tentant de sacrifier son fils Isaac.
Isaac porte un bélier sur son épaule.

vendredi 16 septembre 2011

Mont-Sur-Marchienne, Avenue Paul Pastur (1).

Avenue Paul Pastur à Mont-Sur-Marchienne.Entrée du jardin d'un petit manoir.Lierres et mousses...un écrin rêvé pour une demeure mystérieuse... Cet élément en fer est une ancre, une pièce métallique apparente ou noyée dans l’enduit de façade, fixée à l’extrémité d’un tirant en fer pour solidariser les murs.Elle peut être purement décorative ou servir de soutien comme ici. L'avenue Paul Pastur est un des plus grands axes de la région de Charleroi.A la fin du 19ème siècle, de nombreuses villas ou "châteaux urbains" ont été construites par la bourgeoisie locale ou par de riches industriels de la région.Elles rivalisent entre elles par leurs styles très différents.Les tourelles, les colombages, les cottages à l'anglaise, les vitraux, les céramiques, les sgraffites, les ferronneries ; tout cet éclectisme architectural reflète le savoir-faire extraordinaire des artisans locaux.

La Maison Van Bastelaer.

Voici une réalisation de l'Architecte Marcel Leborgne qui date de 1932.
Pas encore vraiment Art Déco, encore un brin Art Nouveau.
Si vous en avez l'occasion, franchissez-en le seuil, l'espace salon avec sa double mezzanine, son escalier monumental, sa loggia, ses lambris en bois exotique et ses vitraux forment un ensemble à couper le souffle.On se croirait dans une maison à pans de bois normande!
Construite pour un avocat, cette maison abrite actuellement "la Maison de l'Environnement de Charleroi".La loggia, l'utilisation de la pierre, les balcons en fer forgé, le souci du détail, tous ces atouts en font une oeuvre typique de la Belle Epoque.Je reviendrai sur Marcel Leborgne et son oeuvre dans une autre publication!
Cette maison est située Rue de Montigny au n° 39 à Charleroi bien entendu, ville d'Art trop méconnue!

La Maison Lebacqz.

Construite entre 1859 et 1866 à la demande d'un confiseur nommé Lebacqz, au bas de la rue de la montagne, à l'angle formé par la rue de Dampremy et la rue du Pont de Sambre, cet édifice vient d'être rénové et cela dans les tons d'origine (jaune pâle pour la façade et bleu pour les moulures décoratives des fenêtres).Construction de type forteresse aves des étages dégressifs, elle nous fait penser à une succulente pièce montée digne d'un grand pâtissier.Actuellement, son rez-de-chaussée abrite la vitrine du chocolatier Neuhaus!

mardi 13 septembre 2011

La Maison Régniers.

Sur le Quai de Brabant à Charleroi est située une maison hors du commun.La façade extérieure est classique et d'une grande sobriété, elle laisse insoupçonnées les merveilles intérieures.Elle a été construite en 1873.Elle fut rachetée en 1888 par Emile Régniers, un homme d'affaires de la région qui fut aussi conseiller communal de la ville pendant de nombreuses années.Les propriétaires actuels André Lierneux et Béatrice Garny ont sauvé l'immeuble de la démollition et se sont investis sans compter pour la restaurer tout en lui restituant son âme d'antan.Historiens de profession, ils organisent de nombreuses visites au sein de la ville et nous font découvrir avec émotion toutes les richesses de Charleroi.Une fois franchi le seuil de cette discrète façade, vous découvrirez avec ravissement le vestibule grandiose qui vous replongera dans l'atmosphère "Belle Epoque".La pièce maîtresse est sans aucun doute la véranda avec sa monumentale coupole en vitrail et les peintures anciennes serties dans de magnifiques boiseries remises à neuf avec beaucoup de courage par les actuels propriétaires.Dans le salon, trône une cheminée très rustique entièrement ornée de carreaux de Boch & Guérin dans un délicat camaïeu de bleu.De la salle à manger, on passe dans le jardin d'hiver en franchissant cette porte dont les vitres biseautées sont gravées d'un médaillon encadrant la lettrine "R", initiale de Monsieur Régniers.C'est alors que vous découvrez tous ces vitraux uniques réalisés par les grands Maîtres verriers de Charleroi qui était très réputée dans ce domaine.C'est à ce moment que vous vous dîtes...Mais comment peut-on démollir de pareilles merveilles sans aucun remords!Ces vitraux sont rehaussés de dessins à la plume, un régal pour les yeux.Dans une des chambres, petit coup de coeur pour ce radiateur d'époque en fonte au joli décor Art Nouveau.Dans un petit endroit totalement incongru, encore une réalisation sur verre qui vous charmera.




Petit zoom sur Cupidon en pleine action!Pour en savoir encore un peu plus sur cette demeure, je vous donne ce lien extra; vous y trouverez d'autres reportages photo sur l'Art Nouveau dans la région.Magnifiques photographies et j'ai adoré celui sur la Maison Gaspar-Thibaut et son étonnante porte éventail.
http://www.focale-alternative.be/regniers-charleroi-architecture

dimanche 11 septembre 2011

Marcinelle-27 Rue Jules Destrée.

Magnifique maison actuellement en vente (400.000 Euros).Les sgraffites ont été restaurés par Elvira Iozzi.Voici son site: http://www.sgraffite.be/
L'entièreté de la façade a été rénovée.Ce que je trouve superbe ici, ce sont les éléments en pierre bleue qui forment un écrin très élégant pour les sgraffites.Technique de décoration murale déjà connue dans l'Antiquité et très en vogue à la Renaissance.Elle a fait son grand retour à la fin du 19ème siècle et a été souvent utilisée par les architectes Art Nouveau et Art Déco.Cet art pictural consiste à recouvrir d’une mince couche d’enduit clair une première couche de ton sombre.Ensuite l'artiste crée son dessin en grattant partiellement l’enduit clair, alors qu’il est encore frais, pour mettre à jour l’enduit foncé sous-jacent. Les traits des dessins apparaissent ainsi en creux et en foncé. En outre, la couche d’enduit clair peut être mise en couleur pour finaliser l'ouvrage. Il en existe un peu partout dans nos villes mais la plupart sont laissés à l'abandon quand ils ne sont pas carrément masqués par du ciment ou de la peinture.
Voici le site du GERPM-SC (groupe d'études et de recherches des peintures murales et des sgraffites culturels): http://www.jacqueslambert.be/gerpmsc.html , des passionnés qui ont entrepris un recensement des sgraffites de Bruxelles et de ses communes et qui contribuent à leur préservation.Chapeau!Ce sgraffite représente Céres, la déesse romaine de l'agriculture, du blé et des moissons.Son équivalence grecque est Déméter, fille de Cronos et de Rhéa, soeur de Zeus et d'Héra entre autres.Elle est toujours entourée d'épis de blés.On peut remarquer dans le bas du sgraffite deux petites faucilles qui symbolisent la moisson.Si vous voulez en savoir plus sur Céres, voici un lien très intéressant: http://www.astrocours.be/asteroides/ceres.html